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Semaine du Cerveau
Du 14 au 20 mars 2016
La 17e édition de la Semaine du Cerveau, coordonnée par la Société des Neurosciences aura lieu en France du 14 au 20 mars 2016.
Pendant toute cette semaine, le grand public pourra aller à la rencontre des chercheurs pour apprendre à mieux connaître le cerveau et s’informer sur l’actualité de la recherche.
C’est un événement spectaculaire par sa dimension nationale (plus de 30 villes impliquées) et internationale (62 pays), par le nombre de chercheurs mobilisés, par le succès public rencontré, et par la qualité de sa programmation.
Plus de 35 000 personnes, jeunes et adultes ont déjà participé en 2015 et partagé l’enthousiasme des chercheurs.
Dans le cadre de la Semaine du Cerveau et de l’exposition « Air, l’expo qui inspire », l’ESPCI organise deux conférences autour de la thématique Air et Cerveau.
L’ESPGG accueillera également l’Association Cog’Innov pour un atelier quizz et des échanges autour des neuromythes.
Les conférences sont gratuites et ouvertes à tous : Venez nourrir votre cerveau !
Le programme :
Mardi 15 Mars de 19h à 21h
Le cerveau : actions et vérités
Ateliers quizz et échanges autour des neuromythes par l’Association Cog’Innov.
Mercredi 16 Mars de 18h à 20h
18h : Venez découvrir l’expo AIR
18h30 : Conférence (amphi Urbain)
AVC : l’importance de l’oxygène dans notre cerveau.
Avec Micaela Galante et Romain Helleringer (Institut des Neurosciences, Paris Saclay)
L’accident vasculaire cérébral (AVC) est un problème majeur de santé publique. En effet il s’agit de la deuxième cause de mortalité mondiale et la première cause de handicap à l’âge adulte. Lors d’un AVC, l’arrêt de flux sanguin dans une région du cerveau la prive de l’apport d’oxygène et de nutriments. Cette altération peut rapidement conduire à la mort neuronale. Après un épisode ischémique, les lésions cérébrales continuent de s’étendre au cours du temps, et l’un des objectifs de la prise en charge médicale consiste à essayer de limiter rapidement cette expansion. Néanmoins, les traitements pour cette pathologie sont très limités au point que la meilleure stratégie reste encore la prévention et la détection rapide des symptômes ischémiques. Nous essaierons de comprendre pourquoi le cerveau est si sensible à la privation d’oxygène et de nutriments. Quelles sont les conséquences fonctionnelles sur les cellules de notre cerveau ? Pourquoi est-il si compliqué de trouver des traitements efficaces contre l’AVC ?
Entrée : libre dans la limite des places disponibles
Vendredi 18 Mars de 18h à 20h
18h : Venez découvrir l’expo AIR
18h30 : Conférence (amphi Urbain)
Les Sons : Quelles effets la pollution sonore a-t-elle sur nos capacités perceptives ?
Effet à long-terme des environnements bruités sur l’activité du système auditif et nos capacités perceptives
Avec Boris Gourévitch, Florian Occelli, Jean-Marc Edeline (Institut des Neurosciences, Paris Saclay)
Comment percevons-nous les sons portés par l’air ? Quels sont les effets à long-terme du bruit sur le système auditif. La ’’pollution sonore’’ dont nous sommes de plus en plus victime a-t-elle des conséquences délétères sur nos capacités perceptives ?
Nous vivons dans un monde bruité, et les nuisances sonores n’ont fait qu’augmenter au cours des 10 dernières années dans les environnements urbains. Les bruits de l’environnement sont classés en 3 catégories.
Les traumatisants (>115 dB), interdits en environnement professionnel et de loisir, provoquent des dommages irréversibles de l’oreille interne (perte en cellules ciliées et/ou fibres du nerf auditif).
Les « dangereux » (entre 85 et 115 dB), interdits en environnement professionnel mais autorisés dans certaines activités de loisir (concerts, boites de nuit, bars), provoquent des pertes d’audition temporaires, des sensations de bourdonnement/sifflement dans les oreilles avec une récupération plus ou moins rapide (il resterait cependant des séquelles « cachées » qui pourraient accélérer le vieillissement du système auditif).
Jusqu’à récemment, les environnements sonores <85dB (seuil légal sur un lieu de travail) étaient considérés comme « sûrs » c’est-à-dire comme ne provoquant pas de dommages au système auditif. Depuis 10 ans, ce dogme a été remis en cause par des expériences où des animaux ont été exposés à des intensités relativement faibles (80-68dB) sur de périodes de 2-3 mois.
Suite à ces expositions, plusieurs équipes ont étudié l’activité des neurones du cortex auditif et ont mentionné des modifications considérables des réponses neuronales. Dans certains cas, le gradient qui reflète l’organisation de la sélectivité aux fréquences présente dans la cochlée (dite organisation tonotopique) était perturbée (elle pouvait parfois récupérer).
Dans d’autres cas, la capacité des neurones corticaux à suivre des cadences rapides était amoindrie. Des déficits d’apprentissage ont également été notés dans certaines expériences.
Plusieurs questions fondamentales se posent suite à ces premiers travaux : Est-ce que tout type d’environnements bruités induisent de telles altérations ? Est-ce que des expositions à des durées bien plus longues (comme c’est le cas de certaines carrières professionnelles) ne vont pas provoquer des altérations bien plus drastiques ? Quelle est l’influence du fond génétique des animaux qui pourrait potentiellement soit accentuer soit atténuer les effets du milieu bruité ? En d’autres termes sommes-nous tous égaux face au bruit ? Toutes ces questions seront abordées lors de l’exposé.
Entrée : libre dans la limite des places disponibles